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En Thailande

En Thailande

Père et fille au bout du monde...

Bangkok forever 1/2

Publié par Alain & Laetitia sur 9 Novembre 2012, 08:15am

Bangkok forever 1/2
Bangkok J +4 (4 novembre 2012)

Aujourd'hui, nous nous réveillons pour notre dernier jour avant le grand départ vers les îles du Sud. Comme notre avion décolle à 06:30, nous devons partir de l'hôtel deux heures avant. Autrement dit, notre nuit sera courte et comme il nous faut avant préparer toutes nos affaires en évitant de laisser quoi que ce soit derrière nous, nous prévoyons d'être rentrés à l'hôtel pour l'après-midi. Nous empruntons une dernière fois la ligne de BTS et jusqu'au terminus cette fois : National Stadium (le stade national). Ici, de grands panneaux nous apprennent qu'aura lieu toute cette semaine la Fifa Futsal World Cup (la coupe du monde de football en salle). Pour une fois, et surtout parce que nous n'avons pas le temps, nous ne tentons pas le diable et ne rentrons pas sous les tentes pour voir ce qui s'y trame. Cela restera un mystère...

Au lieu de cela, nous marchons vers 6 soi Kasem San 2, Thanon Phra Ram I. Bref, la rue où se trouve la Maison de Jim Thompson. Cet entrepreneur américain devenu commerçant de soie a fait démonter des maisons en teck traditionnelles sur pilotis aux quatre coins de la Thaïlande pour se faire construire avec une immense villa, à Bangkok, au bord d'un des nombreux canaux de cette ville appelée "la Venise de l'Asie". Comme les maisons thaïlandaises ne sont composées que d'une seule pièce à vivre d'environ 30m2 maximum, Sir Thompson décide d'en accoler six d'entre elles. Il fait retourner les façades extérieures vers l'intérieur de la villa pour pouvoir profiter de leurs décorations. Chaque détail de la villa a été soigné, réfléchi et chiné dans toute l'Asie : les tables chinoises datent du 16ème siècle, le marbre au sol vient d'un palais antique, etc... Parfois, des fenêtres sont murées et tiennent ainsi lieu de niches pour y exposer les nombreuses antiquités (statues, vases, tapisseries) qu'il a pu glaner au fil de ses recherches. Exposée au mur de son bureau, sa pièce préférée, une carte astrologique qu'il avait commandé : on lui prédit sa mort pour l'année 1961, année à laquelle il disparut... Très féru de cette tradition, il avait suivi à la lettre les indications qu'on lui avait donné concernant la construction de sa maison.

Autour de cette dernière, nous flânons au bord de bassins peuplés de tortues et de poissons-crocodiles, qu'il avait fait installer. Il règne une vraie ambiance sereine, monsieur Thompson avait vraiment bon goût ! Une oreille attentive pourrait entendre passer les klong boat, ces bateaux-taxi qui circulent sur le canal qui borde la maison. Jimmy s'était d'ailleurs fait construire son propre embarcadère qui servait d'accès à sa villa. En partant, nous croisons une furieuse bande d'authentiques housewives américaines : elles descendent juste du shuttle (la navette) qui les emmènent directement au musée, depuis leur hôtel. Endimanchées, perles au cou et talons de 12cm aux pieds, elles dénotent franchement dans le décor alors qu'elles suivent le guide anglophone qui les attendait.

Avant de rentrer, nous cherchons un restaurant où déjeuner. Comme nous avons marché jusqu'au quartier indien, nous nous dirigeons naturellement vers un restaurant aux saveurs de ce pays. Tout d'abord accueillis assez froidement (nous sommes ici les seuls étrangers et je crois que le propriétaire est plus gêné qu'autre chose), nous nous sentons au début assez mal à l'aise. Me souvenant des leçons d'Arnaud, je tente un "shukriyā" (merci) bien placé : le visage du patron se radoucit complètement, il sera dès lors tout à fait avenant. Ici, il n'y a pas de couverts, on mange avec les doigts et le serveur nous explique donc, hilare mais conquis par notre maladresse, comment nous y prendre. En réalité, ce n'est pas si difficile, du moment que l'on n'a plus peur de s'en mettre partout (mais soyons d'accord les indiens mangent, eux, proprement, nous ne sommes juste pas doués, avouons-le). Le plat que nous avons choisi au hasard complet, car rien n'est traduit, est absolument succulent. C'est une espèce de crêpe fourrée de patates, d'oignons, de tomates et de piment que nous devons tremper alternativement dans du yoghurt et une sauce très relevée. Vraiment, nous nous régalons.

Puisqu'on y est, nous nous arrêtons dans le temple hindou attenant. Oui, d'accord, c'est notre centième temple mais celui-ci est vraiment très différent. Déjà c'est un temple de bouddhisme hindou et non thaïlandais et, même si je n'y connais strictement rien je vois bien la différence d'ambiance. Ici, l'atmosphère est fiévreuse, empressée : les fidèles se pressent pour acheter des plateaux d'offrandes contenant des guirlandes de fleurs, des grappes de bananes, des boissons ainsi que des liasses de billets, qu'ils font passer à un moine hindou qui, après leur avoir peint un point rouge entre les yeux, dépose le plateau devant la statue représentant Krishna. Tout ceci au son très présent de prières hindou, qui sortent de haut-parleurs disséminés dans le temple, que l'on entendait déjà depuis la rue.

Avant de rentrer à l'hôtel, nous décidons de faire un tour au Banyan Tree, un luxueux hôtel, qui possède un bar et un restaurant à son 59ème étage. Même s'il n'est que 14 heures et que le bar ouvre à 17h, la réceptionniste accepte gentiment de nous y laisser entrer (avoir de minuscules notions de thaï ouvre vraiment de nombreuses portes). Nous sommes maintenant sur le toit de l'hôtel, les toits de Bangkok, et la vue d'ici est à couper le souffle. Nous serions bien rester plus longtemps mais il nous faut absolument préparer notre voyage.

En effet, nous prenons un vol Bangkok-Hat Yai via la compagnie Air Asia. Cette compagnie low cost offre, il est vrai, des prix très intéressants sur les billets mais tentent au maximum d'arnaquer le client pour pouvoir ajouter des frais tous plus superflus les uns que les autres (assurances pré-sélectionnées dont on n'a nul besoin, sièges payants si l'on ne décoche pas une minuscule case quasi introuvable, etc...) à la facture. Ainsi, les bagages en soute sont payants et je n'en ai donc acheté qu'un : il peut peser jusqu'à 15 kilos. Nous devions donc charger au maximum l'un des sacs à dos car le deuxième, qui sera en cabine, ne devait pas peser plus de 7 kilos. Nous nous lançons dans des calculs mathématiques inextricables, toutes nos affaires éclatées sur les lits. Après des heures d'atermoiements, nous trouvons la formule parfait et il s'agit à présent de ne plus rien déplacer sans avoir préalablement noté son emplacement exact.

Sur Koh Lipe (l'île vers laquelle nous nous dirigeons), il n'y a pas de banque et les taux de change seront certainement catastrophiques. Nous partons donc changer nos euros dès à présent dans un des gigantesques mall (centre commercial) de la ville : le Siam Paragon. Après avoir obtenu notre argent (à un taux incroyable ! Alors Arnaud, fier de moi ?), nous partons nous balader dans les immenses allées du Siam. Atterrissant au Gourmet Market, un gigantesque marché alimentaire à l'intérieur du mall, nous nous extasions devant tous les produits proposés. Je dois retenir Alain s'emporter tout ce qu'il voit : nos sacs sont plein et magnifiquement rangés ! Lui, découvre une innombrable variété de thés, de graines, de fruits secs, de riz, de légumes en tout genre : il est au Nirvana et Anne-Marie n'en penserait pas moins.

À l'hôtel, nous commandons un taxi pour le lendemain 4:30. À 21 heures, nous sommes couchés.

Quand nous descendons piles à l'heure, le lendemain matin, fébriles, terriblement angoissés à l'idée de rater notre avion, le chauffeur est au rendez-vous, ouf ! Nous voilà rassurés. Cependant, alors qu'il se tourne et se dirige vers l'arrière du véhicule nous ouvrir le coffre, nous découvrons l'état de son moteur : le capot, ouvert, nous découvrons des chiffons, des outils, des pièces de mécaniques disséminés partout...

Ma caniche, pourra-t-on arriver à l'heure ?

À suivre

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